« Nous devons être très exigeants lors de nos recrutements. »

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Joffrey CHASSAGNE est Membre BNI depuis 2015 et DC depuis 2017. Il y a plusieurs années, il a lancé un Groupe à 15 Membres et en a tiré de nombreux enseignements. Il est aujourd’hui en phase de recréation.

Pourquoi avoir rejoint BNI ? Racontez-nous votre histoire BNI ! 

En 2015, j’ai postulé dans un Groupe BNI déjà existant. À ce moment-là, nous étions plusieurs à postuler pour la même activité. Le Comité des Membres n’a pas retenu ma candidature… J’ai donc décidé de créer mon propre Groupe que nous avons lancé à 15 Membres. Pourquoi j’ai rejoint BNI ? Tout d’abord pour développer mon CA et mon relationnel. J’ai été convaincu par la méthode structurée et la philosophie du « Qui donne reçoit ». Être BNI, c’est être présent pour faire du chiffre d’affaires, tout en gardant ce lien humain si important pour moi.

Vous avez décidé de mettre l’un de vos Groupes en recréation… Qu’est-ce que cela veut dire pour vous ? 

Mettre en recréation veut dire pour moi lui donner un second souffle, une nouvelle dynamique, pour repartir sur les valeurs BNI et sur les engagements que nous prenons lors de notre adhésion.

Racontez-nous comment cela s’est passé.

Le Groupe BNI Inside pro’gress avait été lancé à 15 Membres et aujourd’hui, je comprends pourquoi nous devons lancer à 35 Membres car dans la vie d’un Groupe, il y a des hauts et des bas. Le mien était arrivé à un moment charnière, je sentais que les Membres s’essoufflaient (surtout les plus dynamique et les plus anciens) et que par conséquent, la motivation de le faire fonctionner devenait compliquée. Le recrutement que le Groupe avait fait n’était pas assez qualitatif, le Comité des Membres avait privilégié la quantité à la qualité. Nous l’avons donc ressenti sur le long terme. Je retiens donc l’importance du Comité des Membres et son exigence dans le recrutement. J’ai donc décidé d’arrêter le Groupe et de faire le tri en me séparant des Membres ayant une attitude négative et contribuant très peu à la vie du Groupe. Nous sommes donc repartis avec une base de 10 Membres motivés.

 Avez-vous utilisé des outils particuliers ? Lesquels ? 

Pour savoir qui garder, j’ai fait des entretiens individuels pour connaître dans un premier temps les envies de chacun vis-à-vis de la suite, afin d’être sûr de repartir avec des personnes impliquées et motivées. Je me suis servi également des IDP pour analyser la participation de chacun, car même si un Membre était motivé à repartir, ses indicateurs sur 1 ans pouvait le desservir, pourquoi apporterait-il plus maintenant ? Pour moi, l’état d’esprit était très important. J’avais certains Membres qui avait de bons IDP, mais n’avait plus l’état d’esprit adéquat. Aux Membres restants, j’ai expliqué clairement les objectifs : chacun devait parrainer une personne qui devait adhérer au Groupe. C’est un engagement moral que j’ai pris avec eux, confirmé par un accord écrit. Je leur ai expliqué que s’ils ne pensaient pas pouvoir tenir cet engagement, cela ne servait à rien de continuer l’aventure BNI. J’ai bien sûr réalisé ce travail dans la bienveillance, mais avec exigence. Pour repartir de zéro, nous avons changé de lieu de réunion et le nom du Groupe. Pour le recrutement, même si c’était moi qui prenais la décision, je me suis entouré d’un Comité des Membres provisoire, basé sur d’ancien Membre actifs et impliqués. Nous avons été exigeants sur les nouvelles postulations, préférant la qualité. Nous avons d’ailleurs refusé quelques candidatures. Je ne parle pas de recréation, mais de création pour effacer tous éléments négatifs de l’ancien Groupe. Dans un premier temps, j’ai mis en place des réunions d’information. Maintenant que nous sommes plus nombreux, je fais d’abord un entretien visio avec les futurs Invités en leur expliquant BNI et en répondant à leurs questions, ce qui me permet d’être plus sélectif et éviter des personnes qui viennent « juste pour voir ». Pendant les réunions, nous travaillons sur la méthode BNI et notamment sur les invitations.

Qu’avez-vous observé dans la dynamique du Groupe grâce à cela ?

Les nouvelles personnes intégrant le Groupe ont apporté une nouvelle vision et un nouveau dynamisme. Leur enthousiasme a permis de créer un nouvel état d’esprit de bienveillance et de solidarité. Le fait d’expliquer en réunion d’information ce que c’était réellement BNI, avec ses valeurs mais aussi ses engagements, reprendre les bases de la méthode, ont permis de remettre un cadre.

Quelles ont été les retours des Membres durant cette expérience ? 

Les anciens Membres ont vu que la recréation fonctionnait et que le fait de recruter sur la qualité apportait une valeur ajoutée au Groupe et aux synergies. Pour les nouveaux Membres, beaucoup souhaitaient intégrer un Groupe en création qui pour eux, en matière d’intégration, était beaucoup plus facile que de se retrouver dans un Groupe de 30 personnes qui se connaissent déjà.

Qu’avez-vous appris ?

L’exigence dans les engagements pris par les Membres lorsqu’ils postulent. Un Groupe BNI doit être solidaire et si chacun ne respecte pas ses engagements, cela peut avoir des répercussions sur tout le monde. Cela m’a fait prendre conscience de l’exigence que nous devons avoir lors du recrutement en termes de participation aux réunions, d’Invités, de recommandations. Pour moi, le côté humain et convivial dans un Groupe est très important. Cependant, nous ne devons pas oublier que c’est aussi au travers de notre participation que nous pouvons aider l’ensemble de nos co-Membres.

Quels autres outils vous aident particulièrement à développer ce Groupe ?

Beaucoup des outils que nous utilisons sont en fait des soft skills et les outils habituels des DC. La bibliothèque BNI, la discussion avec les autres DC et la Région. Il faut penser à les utiliser car ils sont là à notre disposition !

Quel aspect de la méthode BNI vous aide le plus dans l’accompagnement de vos Groupes en ce moment ?

Les IDP permettent de voir la santé d’un Groupe, les réunions du Comité Directeur pour avoir leur ressenti et mettre des plans d’action en place.

Quel élément vous semble le plus important pour donner aux Membres ce dont ils ont besoin en ce moment ?  

Le fait de leur dire que BNI est plus qu’un nom ou une méthode, que des personnes de la Région peuvent les aider par des formations … Et qu’ils ne sont pas seuls dans leur Groupe, qu’ils peuvent aller visiter d’autres Groupes pour échanger sur leurs problématiques, créer des partenariats…

Avez-vous un autre conseil (méthode, outils, attitude…) à partager avec les DC et DZ qui vous lisent ?

Pour ma part, l’important est d’être présent à leurs côtés. Je suis présent à toutes leurs réunions pour les aider sur un point de la méthode si besoin, ou tout simplement pour discuter avec eux. Il faut connaitre ses Membres pour avoir une vraie légitimité, leur montrer que nous sommes présents et qu’ils peuvent compter sur nous. C’est aussi stimuler le Groupe un maximum en organisant des intergroupes notamment, ou des TAT de 5 minutes entres eux, ce qui leur donne envie de prolonger celui-ci à une autre date… Pour exemple, l’année dernière j’ai organisé un challenge sur 3 mois : j’ai divisé le Groupe en 4 équipes. Chaque indicateur (TAT, MPB, Invité, Invité qui a postulé, recommandations et présence) donnait droit à des points ou en enlevait en cas d’absence. Tous les 15 jours, je leur faisais un point sur le résultat. À la fin du challenge, les perdants devaient faire une infomerciale chantée et aux gagnants j’offrais une partie d’escape game (ce qui a fait travailler un Membre).

Je pense aussi que les DC doivent échanger entre eux régulièrement sur les problématiques ou sur les bonnes pratiques. On est plus fort à plusieurs. J’essaie de m’entretenir le plus souvent possible avec mes collègues DC et aussi d’aller visiter leur Groupe, car il y a des bonnes pratiques à prendre dans chacun.

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