Jérémy RICHARD, généalogiste successoral

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Jérémy RICHARD a intégré le Groupe BNI Mandelieu Synergie en décembre 2018 et représente l’activité bien insolite de généalogiste successoral. Il nous parle de son activité au sein du Groupe.

Quelle activité professionnelle représentez-VOUS au sein de votre Groupe ? Pouvez-vous nous la décrire ? 

Généalogiste successoral (recherche d’héritiers en France et dans le monde). Je suis directeur régional et dirige la succursale cannoise de l’Étude ANDRIVEAU. J’ai trois collaboratrices et un collaborateur. L’Étude ANDRIVEAU a été créée en 1830, elle est la plus ancienne étude de généalogistes successoraux au monde et a toujours été dirigée par la famille ANDRIVEAU.

Quelles ont été vos motivations pour rejoindre BNI ? 

Développer mon réseau professionnel car dans les dossiers de succession que je gère, j’ai besoin de l’intervention de nombreux professionnels de confiance (agents immobiliers, serruriers, diagnostiqueurs, dératiseurs, géomètres, avocats spécialisés en droit des successions ou en droit fiscal, …)

En quoi votre métier est-il unique en son genre ? 

La généalogie successorale demeure un métier peu pratiqué. Il ne s’agit pas de généalogie familiale, pas plus que de généalogie héraldique. Elle est spécifique à la recherche d’héritiers. Seul un généalogiste successoral assure aux notaires une dévolution sûre.

Qu’est-ce qui vous a conduit à exercer ce métier ? 

Ma double formation d’historien-juriste. Je suis titulaire d’un Master en Droit privé et d’un doctorat en Histoire du droit. J’ai enseigné l’Histoire du droit et des institutions publiques durant six années, et le Droit civil durant une année, au sein de l’Université d’Aix-Marseille III, de la Rochelle ou de Toulon. Par la suite, j’ai été Ingénieur de recherches au CNRS et, fréquentant les centres d’archives, je fréquentais des généalogistes. En discutant avec ces derniers, l’envie m’est venue de me réorienter vers la profession de généalogiste successoral.

Pouvez-vous nous donner un exemple de mission que vous réalisez pour vos clients ? 

J’ai trois types de mission. La recherche d’adresse : il s’agit pour moi de localiser un héritier, connu du notaire, mais lequel ne demeure plus à l’adresse habituelle. Dans le cadre d’un dossier de cessions de parts de société, le notaire m’a demandé de retrouver l’adresse de l’un des trois coindivisaires, afin de pouvoir opérer la cession. Il ne s’agit pas des dossiers les plus compliqués, mais il se peut que dans ce genre d’affaire, nos investigations nous conduisent… au cimetière, la personne pouvant être décédée. Dans ce cas, le dossier peut prendre une autre tournure.

Ma 2e mission est la vérification de dévolution : le notaire en charge d’une succession peut avoir en face de lui , par exemple, trois neveux, mais sans savoir pas si ce sont réellement les héritiers (n’y a-t-il pas d’héritiers plus proches en degré ; n’y a-t-il que trois neveux, pourquoi pas quatre ?). Dans ce cas, ma mission est de vérifier que la dévolution successorale est la bonne, afin d’éviter qu’il établisse un acte de notoriété erroné. Autre cas : lorsqu’une personne décède en laissant des dispositions testamentaires au profit d’une tierce personne ou d’une association, le notaire peut également me demander de vérifier que la défunte ou le défunt n’a pas laissé d’enfant(s), autrement dit, un héritier ayant droit à réserve, ce qui modifie la dévolution successorale (par exemple, une association bénéficiaire d’un legs héritera de l’intégralité du patrimoine en l’absence d’enfant ou de la moitié en présence d’un descendant). Dans une succession, une dame âgée est décédée en laissant pour lui succéder une légataire universelle. La défunte n’avait jamais été mariée. Le notaire nous a demandé de retracer sa vie afin de vérifier qu’elle n’avait jamais eu d‘enfant. Dans le village, personne ne lui en connaissait. Au cours de nos recherches, nous avons appris que cette dernière avait vécu quelques années à Paris et nos investigations se sont orientées vers la capitale, où nous avons retrouvé… la fille de la défunte. 

Mais le cœur de notre métier est la recherche d’héritier : une personne peut mourir sans laisser d’héritier. Dans ce cas, c’est à nous d’établir la dévolution successorale. Dans ce genre de dossier, toutes les physionomies sont à envisager puisque l’on peut retrouver un seul héritier comme des dizaines. Récemment, dans un dossier de recherche, nous avons retrouvé une héritière dans la ligne paternelle et… plus de quarante dans la ligne maternelle ! Lorsque nous retrouvons des héritiers, nous leur soumettons un contrat de révélation qui assure nos honoraires, puis une procuration et nous les représentons jusqu’à la fin du dossier, avec pour missions de défendre leurs intérêts et de leur rendre compte des différentes opérations. En effet, en qualité de mandataire des héritiers, je suis l’interlocuteur privilégié entre eux et le notaire. J’assiste aux rendez-vous de signature (acte de notoriété, compromis de vente, régularisation d’actes de vente, …), aux opérations d’inventaire, d’ouverture de coffre-fort, etc.

Parlez-nous de votre dernière mission mémorable…

Dans un très vieux dossier duquel dépendait une maison en ruine dont personne ne voulait, un acquéreur s’est manifesté. J’ai réactivé le dossier, ouvert alors que je n’avais pas encore le baccalauréat et, avec l’aide de ma chercheuse, je l’ai réactualisé. La complication était qu’un héritier avait quitté la France pour partir au Mali. Malgré le contexte géopolitique tendu dans ce pays, nous avons réussi à le retrouver mais ce dernier n’a rien voulu entendre, ni accepter, ni renoncer. Il a alors fallu que je mène une procédure, avec l’aide d’un avocat, pour obtenir une requête aux fins de représentation de cet héritier et arriver à vendre un bien qui cherchait preneur depuis… 30 ans.

Pouvez-vous nous raconter une anecdote en rapport avec BNI que vous souhaiteriez partager avec les Membres BNI ?

L’un de mes plus gros dossiers apportés par BNI l’a été via le dératiseur du Groupe. Comme quoi, au BNI, le business se cache partout ! Ce dernier m’a recommandé à un notaire qui m’a fait travailler. Ce notaire, content de mes services et lui-même BNIste, a parlé de moi à son associée, laquelle a souhaité me rencontrer pour me confier un dossier dans lequel l’actif mobilier et immobilier était conséquent.

De quelle manière BNI vous a-t-il permis de changer la manière dont vous faites des affaires ? 

Je pense que BNI apporte une certaine épaisseur, dans le sens où vous vous enrichissez de tout un réseau de professionnels que vous côtoyez chaque semaine. En plus de ma spécialisation en droit des successions, je propose un véritable SAV et un suivi minutieux. Un notaire est ravi de savoir que, lorsque je représente les héritiers, il n’a pas à se soucier de savoir qui faire intervenir lors, par exemple, du débarras du bien immobilier. Je lui apporte la solution clef en mains. Un cas très particulier dans une succession est l’animal de compagnie du défunt. Que faire lorsque les héritiers n’en veulent pas ? Ma mission est de m’en occuper et c’est ce que j’ai fait avec une tortue. Dans mon groupe BNI – le hasard fait bien les choses – l’une des Membres possède un jardin où les tortues vivent en paix. Celle de la succession dont je me chargeais les a donc rejointes.

Vous avez passé 18 mois au CD en tant que Vice-Président et Président au sein de votre Groupe : que vous ont apporté ces expériences ? 

Diriger un Groupe d’une trentaine d’entrepreneuses et entrepreneurs ou salarié(e)s ayant un pouvoir décisionnaire n’est pas chose aisée. Surtout en période de crise sanitaire. Il a fallu une force d’adaptation et surtout beaucoup d’imagination. Être VP ou Président d’un Groupe BNI est chronophage, il ne faut pas se le cacher, mais l’expérience est à vivre. Plus particulièrement lorsque l’on est Président, l’on se met en avant durant la majeure partie de la réunion. Les Membres et les Visiteurs se rendent compte de la manière dont vous conduisez le Groupe et font le parallèle avec votre manière d’exercer votre profession. J’ai donc calqué mes deux qualités humaines premières de travail, au BNI, à savoir : la réactivité et la communication. Chaque demande était traitée sans délai, chaque appel et chaque mail recevaient une réponse. Je ne suis pas un professionnel ou un BNIste dans sa tour d’ivoire. Les notaires savent qu’en me confiant un dossier, il sera traité consciencieusement et avec professionnalisme. Les membres du Groupe BNI Mandelieu Synergie ont pu se rendre compte également que je n’ai pas pris ce projet à la légère et que j’ai assuré ma mission de bout en bout.

Comment avez-vous mené de front votre activité et l’animation de votre Groupe BNI ?

Tout est dans l’organisation. Je passais des heures à préparer la réunion durant mes soirées, tout au long de la semaine. Il faut dire que chaque réunion a donné lieu à un thème particulier. Chaque Membre avait droit à une introduction personnalisée. J’ai par exemple mis en avant la saint-patronne ou le saint-patron de chaque Membre ; lors du thème sur l’arche de Noé, j’ai rattaché la profession de chaque Membre à une partie de la construction de l’arche. À un moment nous étions 26, j’ai fait une étude des lettres de l’alphabet pour en dédier une à chacun des Membres… Lors de la réunion du 17 mars, saint-Patrick oblige, je leur ai trouvé à chacun une bière en rapport avec leur profession. Et il y a eu quasiment 40 réunions de la sorte. Je pense que la réunion spéciale Saint-Valentin a marqué les esprits.

Que souhaitez-vous mettre en avant auprès des Membres BNI ?  

Je veux que les membres BNI aient conscience que je ne me pose pas comme étant le meilleur, je n’ai pas cette prétention, mais qu’avec moi, un dossier est réellement pris en charge. Je suis l’intégralité de mes dossiers et ma disponibilité ne reste pas à l’état de théorie. S’ils me recommandent, ils peuvent le faire en pleine confiance.

JE DÉCOUVRE L’ACTIVITÉ DE JÉRÉMY : www.andriveau.fr

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